Ménopause (3) : conséquences vasculaires

Les oestrogènes protègent la femme des maladies cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus) jusqu'à la ménopause.
Cette protection serait due aux effets des oestrogènes sur le cholestérol : ils augmentent le bon et diminuent le mauvais. Cela explique que les infarctus surviennent en moyenne 20 ans plus tard chez la femme que chez l'homme.
En ce qui concerne les accidents vasculaires cérébraux, cela n'est pas sûr.

Le traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) retarde cette malencontreuse égalité des sexes, sur le plan coronarien, après la ménopause.

Jusqu'à une époque récente, il était admis que le THS favorisait les thromboses veineuses (= phlébites). En fait, il n'existe aucune relation entre la prise des oestrogènes et l'apparition de thrombose chez la femme ménopausée SAINE.
Chez celles qui ont des antécédents de thromboses, surtout pendant la grossesse ou à la suite de la prise de contraceptifs, l'utilisation d'oestrogènes par la voie transcutanée évite le premier passage des hormones au niveau du foie et la synthèse accrue des facteurs de coagulation. Ils présenteraient donc peu de risques.
Des études récentes concluent, qui plus est, que le THS pourrait réduire le risque de thrombose artérielle (surtout coronarienne) en agissant sur les plaquettes, sur les facteurs de coagulation et par un effet vasodilatateur (= augmentation du calibre) sur les vaisseaux sanguins.

En conclusion le THS est bon pour le coeur et les vaisseaux contrairement à la ménopause.